Article du 22/10/2018
Depuis le début de mon activité, j’ai toujours veillé à avoir avec moi les coordonnées de mes confrères éducateurs canins. D’ailleurs je n’ai jamais hésité à les transmettre à certains de mes clients, afin de leurs offrir le choix entre moi et un autre. J’ai toujours pensé que cela ne servait à rien de perdre du temps, et de l’argent, avec une personne au profil non adéquat. De plus je crois qu’un éducateur canin, ou un comportementaliste, brillant et malin, peut acquérir une sorte d’ aura particulièrement néfaste pour le chien et son humain.
J’ai déjà vu des chiens tourner en rond au dessus de la tête d’un « professionnel », relier au guignol par une chaine et un torquatus. Et le maître immobile en train de regarder la scène sans broncher.
Alors oui je sais, certains vont dire : « Ben avec moi je peux te dire que cela se passerai pas comme ça. Je lui mettrai mon poing dans la g….. à l’autre c……. » Tatatata, t’en sais rien, si t’a pas vécu l’affaire, tu sais pas ce que tu aurai fait. Si vous doutez encore de la puissance de l’autorité, je vous invite à prendre connaissance des synthèses de l’expérience de Stanley Milgram. Et si vous trouvez que cette expérience est sujette à controverses, ce qui est vrai pour toute expérience d’ailleurs, je peux vous sortir des tas d’autres expériences contemporaines ayant servi à étudier la soumission à l’autorité.
Cohabiter avec un chien, c’est faire un travail sur soi, et n’en déplaise à certains, c’est aussi se plonger dans son inconscient pour y trouver des réponses à notre propre condition, notre place dans la société ou encore chercher à comprendre pourquoi cette animalité me renvoi à ma propre humanité.
La personne qui vit avec un chien, qui fait appel à un professionnel de l’éducation fait face à ses limites, elle accepte qu’elle a failli dans certains domaines, et il faut un grand courage pour venir chercher de l’aide. Cette personne se trouve à ce moment dans une situation déstabilisante, difficile et passagère, elle vit une souffrance « émotionnelle » profonde qui créé des failles dans lesquelles une personne brillante peu facilement s’engouffrer.
Le métier d’éducateur canin, comme bon nombres de métiers ayant un rapport avec les animaux, est un métier très particulier. C’est une activité hors normes, passionnante et fantastique qui engage énormément de responsabilités et que l’on a trop longtemps laissée aux mains d’individus rustres et sans instruction.
Pourquoi je vous parle ce matin de l’influence qu’il est possible d’exercer sur le propriétaire d’un chien qui vient nous demander de l’aide. Et bien parce qu’au cours de mes lectures diverses et variées, je suis mal à l’aise face à certains discours que je trouve manipulateurs et dangereux. Il n’existe qu’une seule vérité, toi, l’humain(la famille) et son chien. Un, deux, trois et point barre. Rien d’autre…
La triangulation engage les trois pointes de la figure, et cela doit impérativement circuler dans tous les sens, cela doit s’équilibrer, le but est de résoudre une situation pathogène et surtout ne pas en ajouter.
Les réseaux sociaux peuvent êtres de formidables vecteurs, ils permettent de donner un éclairage à certaines personnes qui n’en auraient pas eu par ailleurs (moi par exemple), mais ils laissent aussi la possibilité à des manipulateurs, des pervers narcissiques, ou autres tordus de s’engouffrer dans des failles béantes.
Soyez attentifs au chien certes cela peut se comprendre, mais aussi aux humains qui les accompagnent. Ne jouez pas à l’expert hautain et méprisant. Si je pouvais faire une statistique du nombre de personnes que je reçois, totalement découragées et en larmes, qui me disent simplement, j’ai vu un de vos confrères et je n’ai pas compris pourquoi il ne m’a pas écouté.
Humeur du 2/08/2017
Ton chien fait ce que tu veux qu’il fasse voyons.
Humeur du 24/07/2017
Les cimetières sont remplis de gens irremplaçables.

Humeur du 09/07/2017
Devoirs de vacances.

Humeur du 01/07/2017
Beaucoup de chiens viennent nous rendre visite car leurs maîtres déplorent des relations intra-spécifiques un peu tendues.
Dans ces cas de figure, Il faut bien comprendre que la réussite dépend aussi de notre capacité à aborder la psy humaine.
Il est fondamental pour moi d’équilibrer les niveaux Hommes/Chiens, pour créer une ambiance propice que ce soit en intra ou en inter.
Dès que les maîtres prennent conscience qu’ils peuvent penser et observer autrement, et dès qu’ils reconnaissent des capacités cognitives à leur chien, les choses deviennent plus simples.



Humeur du 11/06/2017
I know what you think.
Humeur du 11/06/2017
Comme un testament…
Humeur du 11/06/2017
Ces petites journées éducatives mensuelles sont vraiment agréables. Nous pouvons échanger honnêtement sur une vision de la cohabitation inter espèces qui nous tient à cœur
De nouvelles perspectives voient le jour et pour certains la remise en question est profitable.
Heureux d’évoluer dans un univers si particulier et d’offrir à ceux qui le souhaitent la possibilité d’emprunter de nouveaux chemins.



Humeur du 9/06/2017
Une amie, pour qui j’ai énormément de respect, me dit souvent » Le problème dans les échanges c’est le déséquilibre, les niveaux de connaissances sont parfois trop différents entre les acteurs de ces échanges. »
Elle a parfaitement raison et c’est pourquoi il n’est pas forcément toujours opportun de tout vulgariser à outrance.
Bien sûr la connaissance découle de l’instruction, mais elle repose également sur la volonté. Si ta pas envie de te cultiver, ta pas envie de te cultiver, c’est pas plus complexe que ça.
Dans la formation, il faut poser les bases du savoir que l’on désir transmettre et attendre en retour les questions que cette base peut susciter. Et c’est à ce moment qu’il faut rendre le discours plus abordable. Seulement à ce moment, pas avant.
Il arrive un âge ou nous ne souhaitons plus convaincre, juste transmettre et répondre aux questions.
La volonté que nous avons aujourd’hui d’agir le plus possible dans le respect de l’animal est intacte même si aucune des théories que nous évoquons n’est irréfutables.
De tout temps l’homme à voulu « dominer » la nature et c’est cette volonté qui va pousser la nature à soit mourir, soit se révolter.
Celui qui domine un chien veut nous prouver qu’il est supérieur à la nature, et effectivement il n’a pas peur de ce chien. Il a peur de lui même. Il a un besoin irrépréhensible de combler ses lacunes intellectuelles et plutôt que de chercher à apprendre, il préfère contraindre, c’est la seule façon qu’il a trouvé pour se trouver une place dans une société où sans cela il ne serait qu’un médiocre.
Je vous invite aujourd’hui, si vous avez cinq minutes, à vous pencher sur le mythe grec de Procuste. Beaucoup de gens dans le monde animal sont des Procuste…
Humeur du 1/06/2017
Je crois très sincèrement que cohabiter avec un chien ne présente aucune difficulté pour quiconque.
Les échecs sont le fruit de la pression sociale, du politiquement correct et du regard des autres.
Décider de vivre avec un chien est une démarche positive et agréable, une perspective heureuse.
L’amplitude entre ce que chacun veut faire et ce que les autres veulent vous faire faire est telle, que l’échec arrive. Pour réussir il faut déterminer à son niveau ce qui est bon pour sa famille, chien compris, et écouter son intuition.
Il faut rejeter celui qui connaît, car le synonyme de spécialiste c’est bon à rien.
Jamais notre monde ne fut autant réglementé, aseptisé et dirigé. Et jamais nous n’avons été aussi peu en sécurité.
La réponse est en chacun de nous, posons-nous les bonnes questions. Asseyez-vous au milieu d’un champ, au calme, laisser libre votre chien et ne repartez que lorsque vous aurez verbalisé vos vraies motivations à devenir un humain de compagnie.
Soyez honnête avec vous-même, pensez à ce que vous voulez et fuyez ce que l’on veut pour vous.
Vous verrez ça parait con dit comme ça, mais ça change tout.
Humeur du 27/05/2017
Hier soir, profitant de ce temps splendide, nous nous sommes baladés dans une ville très touristique du département.
Il y avait beaucoup de chiens et tous sans collier étrangleur. Ce qui est très positif.
Par contre, les gens ne savent pas « danser » avec leur chien en laisse. Les humains sont des piquets qui ne transmettent pas de bonnes informations.
Deux êtres vivants reliés par une ficelle doivent trouver l’osmose dans le mouvement , c’est fondamental.

Pourquoi pas essayer.
Humeur du 24/11/2016
Je vais simplifier ce matin un truc qui parait vachement complexe. Edmund HUSSERL parle de phénoménologie transcendantale de la conscience. En cela il s’oppose au cogito de René DESCARTES.
Il n’existe pas de cours de phénoménologie transcendantale dans la mesure ou cela concerne la perception que chacun a des choses.
« Si moi je vois une voiture verte, je te dis qu’elle est verte et tu me dis oui elle est verte. Mais ton vert est-il le même que le mien ? Concrètement on peut très bien donner l’impression d’être d’accord sur une chose que l’on ne voit pas du tout de la même façon. »
Toujours selon HUSSERL, l’intentionnalité ne correspond pas à une intention de faire quelque chose. L’intentionnalité c’est la relation entre l’objet et le sujet incarné.
» Si je vois un ballon de foot. Au moment où je vois ce ballon s’ouvre en moi diverses façons de faire quelque chose avec ce ballon. Ma façon de voir ce ballon et de l’utiliser sera différente de la tienne. Moi je vais mettre un coup de pied dedans et toi tu vas le ranger. C’est ça l ‘intentionnalité »
Alors quel rapport avec les animaux me direz vous ? Et bien en gros tu le sens ou tu le sens pas, tu l’as ou tu l’as pas…
Le meilleur exemple pour moi c’est la difficulté que beaucoup rencontre à lâcher un chien. Même des professionnels. Tu ne peux pas parce que ton esprit n’est pas entraîné à analyser certains paramètres. Tu es perturbé par les effets négatifs et la technique.
Humeur du 16/11/2016
Ce matin j’ai décidé de simplifier les choses. En premier lieu, et je me répète pour la énième fois, celui qui explore de nouvelles pistes concernant la cognition animale, ne s’oppose pas au conditionnement.
Effectivement, nous ne pouvons pas comparer un chien à un humain, il faut prendre en compte les notions de limites dans ces approches. Jamais nous ne pourrons savoir ce que pense un animal. Cependant, il ne fait pas de doute que sa perception du monde qui l’entoure est beaucoup moins basique que ce que l’on veut bien nous faire croire. Il analyse, observe, comprend et peut agir de façon intentionnelle en certaines circonstances. Il est parfois pas si évident d’affirmer qu’il agit par conditionnement. Même par apprentissage latent.
Pourquoi je reviens sur ces fondamentaux, tout simplement par soucis de simplification. En certaines circonstances, j’observe un animal et selon ses actes, je me demande s’il a agit par conditionnement ou s’il a « réfléchi » et agi de manière intentionnelle, c’est aussi simple que cela.
On se pose la question, mais on apporte pas forcément de réponse et surtout on ne possède aucunes certitudes.
Dans un esprit comme le mien, peu scientifique et plutôt philosophique, la réponse liée au conditionnement, n’est pas une évidence. Bien que nous multiplions les études et que nous cherchions à développer nos connaissances, les constats qui orientent nos recherches sont toujours très simples.
Comme je le répète souvent, il faut se référer en toutes situations au canon de Morgan, le principe de parcimonie.
Observez et soyez à l’écoute de votre cœur et de votre ventre. Laissez un peu votre cerveau en veille. N’observez pas votre chien comme un être vivant qui doit faire quelque chose que vous lui demandez. Regardez le comme un être vivant qui, en fonction de ce qu’il voit ou ressent ou analyse, va faire quelque chose de précis avec son propre potentiel et son expérience.
Le malheur de nos animaux domestiques réside dans notre volonté de leur imposer nos vues et de craindre leur éventuelles initiatives. C’est uniquement pour cela que Descartes ( m’énerve celui-la) et Skinner et Pavlov ( m’énervent aussi les deux là), ont autant de succès. Leurs travaux collent parfaitement avec la gestion que l’on veut faire de la société. On veut des humains lobotomisés incapables de penser par eux mêmes, alors les animaux t’imagines.
Arrêtez de demander, cohabitez s’il vous plaît.